A l’heure où l’on cause beaucoup sur la condition
A l’heure où l’on cause beaucoup sur la condition des femmes dans l’Islam, il serait peut-être de bon ton de voir comment est traitée la gente féminine dans nos "brillantes" contrées occidentales. Comment se comportent les hommes, bien de chez nous, vis à vis de leur épouse, concubine ou amantes ? Se conduisent-ils en parfait gentlemen ? Le mythe du chevalier servant a-t-il perduré ? Nos gentils français remporteraient-ils la palme d’honneur au concours des bonnes manières ? Il apparaîtrait que les apparences sont souvent trompeuses dans notre société policée et que les persécuteurs ne sont pas ceux que l’on croit. En l’occurrence, sur notre territoire, « l’enfer ce n’est pas les autres. » Constat.
Sur
le territoire français, au moins deux
millions de femmes sont victimes de violence conjugale chaque année et 400 en
meurent soit plus d’une femme
par jour. Entre 1990 et 1999, sur 652 femmes victimes d’assassinats, la moitié a été tuée par le compagnon ou mari et uniquement dans la
région parisienne. Sur 7 000 femmes interrogées pour ce même périmètre, 10 pour
cent d’entre elles ont subi des violences conjugales au cours des douze
derniers mois.
On
ne peut que rester perplexe ou atterré devant cette triste constatation.
D’autant que ces messieurs ne lésinent pas devant les « gâteries ».
Tous les coups sont permis. Les violences conjugales déroulent leur tapis de
monstruosités. Cela va des insultes aux
menaces, du harcèlement moral au chantage affectif sur les enfants, du mépris
aux agressions physiques en passant par la séquestration, la mise à la porte,
les rapports sexuels imposés ou le viol, les coups et tentatives de meurtre.
Il
nous est donc permis de penser que non contents de faire peser leur autorité
sur leur lieu de travail, ces individus continuent à faire les importants en se
défoulant une fois rentrés à la maison. Et pas de la plus digne des façons. Car
les conséquences de leurs actes sur leurs victimes sont le plus souvent
dramatiques. « De nombreuses femmes, suite à ces traitements peu
orthodoxes, souffrent de
troubles psychiques ou émotionnels » (dépression, boulimie,
anorexie), certaines ne supportant plus ce calvaire se suicident et une grande
partie meurt carrément sous les coups du conjoint. Parmi les victimes présentées dans le rapport, 30 % ont été
poignardées, 30 % ont été abattues par arme à feu, 20 % ont été étranglées et
10 % ont été rouées de coups jusqu’à la mort.
Mais
notre cœur solidaire bat et souffre pour les deux millions de femmes violentées
chaque année en France et pour toutes celles qui, en croyant rencontrer
l’Amour, ont un jour croisé sur leur route leur bourreau et leur assassin.